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Aldo Sterone – Crash en Corée du Sud : les pilotes ont-ils arrêté le bon moteur ?

Le crash sur l'aéroport de Muan en Corée du Sud du vol 2216 du Boeing 737-8AS de Jeju Air a fait 178 victimes. Seuls rescapés : deux membres de l'équipage placés à l'arrière. Au-delà de l'émotion, Aldo Sterone tente d'analyser les causes de la catastrophe qui sont multiples : collision d'oiseaux (qui ne suffit pas à expliquer le crash), erreur humaine, défaut de construction de l'avion et des infrastructures aéroportuaires… Une enquête est ouverte à partir de l'analyse des boîtes noires. De plus, après un nouvel incident chez Jeju Air le lendemain du crash, le gouvernement coréen a ordonné une inspection complète des appareils du pays du même modèle que celui qui s’est écrasé dimanche.

mise à jour le 31/12/24

Le vol 2216 de Jeju Air : une tragédie évitable ou un enchaînement de malchances ?

Erreur humaine ?

Si le train d’atterrissage est défaillant, les pilotes tournent généralement en rond pendant un certain temps pour brûler ou vider du carburant afin de réduire la quantité de kérosène dans les réservoirs avant l’atterrissage. Cela n’a pas été fait. Les aérofreins n’ont pas été sortis, puisque le train d’atterrissage n’a pas été sorti, ce qui est possible manuellement même si le système hydraulique est en panne.
Le lendemain du crash, dans un autre Boeing 737-800 de Jeju Air, le train d’atterrissage s’est bloqué. « Le commandant de bord a communiqué avec le contrôle au sol et, après avoir pris des mesures supplémentaires, le train d’atterrissage s’est remis à fonctionner normalement. » Ces « mesures supplémentaires » n’ont pas été prises le jour du crash.

Les pilotes ont-ils coupé le mauvais moteur ? Le moteur numéro deux, le moteur droit, cela se voit sur la vidéo qui a été percuté par des oiseaux. À l’atterrissage, il est un peu ouvert, ce qui signifie qu’il est en mode reverse en mode inversion de poussée. Ce mode a dû être activé depuis le cockpit. Des pelles s’ouvrent, et dévient l’accélération du moteur dévier l’air vers l’avant, créant une sorte de freinage aérodynamique. Pas de traînée derrière le premier moteur (celui qui n’a pas eu de choc avec les oiseaux) : le seul moteur encore fonctionnel a été éteint par erreur.

Le plan horizontal réglable à l’arrière n’a pas été mis en position pour cabrer l’appareil .

Entretien défaillant ?

Après les licenciements du la période covid, les mécanos n’ont pas tous été remplacés. En Corée les vols long courriers sont souvent très largement en retard. Le vol 2216 a justement pris du retard à Bangkok.

Infrastructures illégales ?

L’antenne de l’aéroport pour guider les atterrissages était surélevée par une base de deux mètres de haut. L’avion de Jeju Air a ensuite heurté la structure avant une collision avec un mur d’enceinte. Normalement, des objets durs comme ça ne doivent pas exister en bout de piste.

Le lendemain du crash

L’action de la compagnie low cost Jeju Air chute de 8,65 %, environ 68 000 vols sont annulés. Boeing n’est pas épargné (– 3,77 %).

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