Martine Wonner avait eu un entretien le 22 novembre 2021 avec Julien Pain, un « journaliste » de France Info. Il se présente sur son site Facebook comme « journaliste spécialisé dans l’utilisation et la vérification des contenus amateur ou provenant des réseaux sociaux ». Il est donc censé détenir la vérité, ce qui ne l’empêche pas d’être l’exemple même des journalistes qui, entre le chômage et la servitude, ont fait leur choix.
C’est un excellent cas d’école pour réviser les principes du journalisme — on dit bien les principes, car depuis Bel Ami de Maupassant, il était notoire qu’ils ne les respectaient pas toujours. Actuellement, dans les grands médias, ils ne les respectent jamais. Le principe général de la Charte d’éthique professionnelle des journalistes est qu’« Un mauvais journaliste, c’est un journaliste qui accepte pour argent comptant ce que que le gouvernement ou d’autres lui disent, qui ne croise pas ses sources ».
Celui qui interroge Martine Wonner suit strictement à l’envers la Charte d’éthique professionnelle des journalistes. Non seulement il en ignore tous les principes, mais il le fait avec beaucoup de rigueur. Les voici :
« Le journalisme ne peut se confondre avec la communication.
Le journaliste tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non-vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles. »
On avait déjà bien rit avec Raphaël Mezrahi lorsqu’il caricaturait un journaliste débutant au risque de se faire lyncher ! À voir là et là. A présent, France Info ne nous offre pas une caricature — ils sont tous pareils dans les médias mainstream. Ensemble pour les libertés nous donne une analyse exemplaire de « Comment louper une interview tout en faisant de la propagande ». C’est très instructif. Les commentaires insérés dans la vidéo font du journaliste le personnage principal, une figure exemplaire de la profession.
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Le Média en 4-4-2.