Société

Les infirmières de Darlington virées de leur vestiaires à cause d’un collègue transgenre

Cinq infirmières de l'hôpital de Darlington, surnommées les "Darlington Five", se battent pour obtenir un vestiaire réservé aux femmes après avoir exprimé leur malaise face à un collègue transgenre.

mise à jour le 10/10/24

Lisa Lockey, Annice Grundy, Tracey Hooper, Bethany Hutchison et Joanne Bradbury

Ah, l’hôpital, ce lieu sacré où l’on s’attend à être soigné avec compassion et respect. Mais il semble que, pour cinq infirmières de l’hôpital de Darlington, ce soit devenu un champ de bataille idéologique. Ces professionnelles de santé se retrouvent aujourd’hui à changer dans ce qu’elles décrivent comme un « vestiaire humiliant », après avoir osé exprimer leur malaise face à un collègue transgenre. Elles demandaient un espace pour se changer sans devoir partager cet instant intime avec une personne biologiquement masculine.

Darlington Memorial Hospital

Les Sanctions Infligées aux Infirmières

Après avoir signalé leur inconfort légitime, plutôt que d’être écoutées, ces infirmières ont été « punies » par leurs supérieurs avec un vestiaire temporaire. Temporaire… depuis juin. Pourquoi cette punition ? Simplement parce qu’elles ont eu l’audace de soulever la question de leur sécurité et de leur dignité dans un environnement où il serait, paraît-il, interdit de poser la moindre question sur la manière dont les espaces partagés doivent être gérés.

La lutte pour la sécurité et la dignité des femmes

Ces courageuses femmes – Lisa Lockey, Annice Grundy, Tracey Hooper, Bethany Hutchison et Joanne Bradbury, désormais surnommées les « Darlington Five » – ne demandent pourtant pas grand-chose : des espaces changés en fonction de la biologie plutôt que de l’idéologie. Et pourtant, les voilà contraintes de changer dans un local qui ouvre directement sur un couloir bondé, avec pour seules options un crochet sur une porte et un sol pour ranger leurs affaires. Du confort à l’état pur !

Les accusations portées par ces infirmières vont plus loin. Certaines d’entre elles, ayant subi des abus sexuels dans le passé, disent que la présence de ce collègue transgenre déclenche des crises d’angoisse. Une infirmière a raconté comment elle se sentait harcelée par des questions répétées du genre « tu te changes maintenant ? », dans un moment déjà sensible.

La rééducation en réponse à des préoccupations légitimes

Mais au lieu de traiter ces préoccupations avec la gravité qu’elles méritent, la direction a préféré leur conseiller une « rééducation » pour élargir leurs horizons et devenir plus inclusives. Parce que oui, bien sûr, la solution à tous les problèmes, c’est la rééducation. Rien de tel pour calmer les angoisses liées aux traumatismes d’abus sexuels.

La direction de l’hôpital, quant à elle, semble coincée dans une bulle idéologique. Il est plus important de protéger la liberté d’un individu de s’identifier comme il l’entend que d’assurer la sécurité et la dignité des travailleuses, à croire que les préoccupations des femmes doivent toujours passer en second. Les politiques hospitalières permettent d’ailleurs à quiconque de s’identifier du genre opposé d’accéder aux espaces réservés aux femmes.

Malgré les menaces de représailles, les cinq infirmières tiennent bon, soutenues par des centaines de lettres provenant de tout le pays. Même J.K. Rowling est venue à la rescousse, ce qui devrait au moins rassurer celles qui, comme elles, se sentent ostracisées par une société qui ne semble plus savoir distinguer le bon sens de l’idéologie à tout prix.

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