Dr Véronique Rogez : « Nous sommes dans un combat civilisationnel qui est loin d’être terminé »

mise à jour le 28/07/23

Nous avons eu le plaisir d’interviewer le Dr Véronique Rogez qui, dès le début de la « crise sanitaire », a remis en cause le narratif officiel. Elle a en effet, contrairement aux consignes et à la grande majorité des médecins, soigné ses patients, puis a émis des doutes et des critiques lors de l’arrivée du « vaccin ». Son refus de se faire injecter lui a valu une suspension, avant d’être convoquée par le Conseil de l’ordre pour avoir prescrit de l’Ivermectine.



Le Média en 4-4-2 :
Bonjour docteur et bienvenue sur Le Média en 4-4-2. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore en nous expliquant quelle était votre situation en mars 2020 et comment vous avez accueilli ce mystérieux virus en provenance de Wuhan ?

Véronique Rogez : Je suis le Dr Véronique Rogez, médecin généraliste à orientation homéopathique, installée à Noyon, dans l’Oise. En mars 2020 — ce qui me paraît déjà lointain ! — je consultais normalement, mais commençais à voir des symptômes particuliers, et inquiétants. On entendait parler de ce Covid depuis fin janvier et beaucoup de cas semblaient arriver rapidement, sans qu’il soit possible de faire la différence avec la grippe, puisque les tests n’étaient pas encore sur le marché. L’Italie était alors notre « référence » puisque nous semblions suivre l’épidémie avec quelques jours d’écart avec elle. Je me souviens avoir contacté le Samu, mi mars 2020, très inquiet des évènements et craignant un débordement des urgences.

L’évolution était difficile à appréhender et les incohérences commençaient à se faire jour : toujours pas de masques pour les professionnels, des élections municipales qui se tenaient normalement quand même, le Salon de l’Agriculture bondé de monde dans des lieux clos, Emmanuel Macron qui incitait à aller au théâtre, puis ce confinement le 17 mars (date que je n’oublie pas puisque c’est mon anniversaire !) qui n‘a pas changé grand-chose pour moi puisque j’ai travaillé normalement… En fait, pas tout-à-fait car notre activité était très calme, hors Covid (quelques cas par jour), à tel point que la CPAM a compensé un peu notre manque à gagner pendant cette période…

La peur, peut-être légitime au début, commençait à faire son apparition, et est allée crescendo, alimentée par des éléments médiatiques sans sens comme ce décompte tous les soirs des morts de la journée. J’ai alors commencé à soigner les malades, selon les symptômes, donc en les examinant, et non pas comme le disait la Sécu, en leur disant de rester chez eux avec du Paracétamol ! Ce qui ne s’est jamais vu en médecine.

J’ai vu que les traitements hydroxychloroquine / azithromycine / zinc /vitamine D avaient de très bon résultats donnés précocement ; très peu chers, avec très peu d’effets secondaires, très connus, je ne vois pas pour quelle raison on ne devait pas les utiliser, avec le consentement libre et éclairé des patients. Je tiens à disposition de très nombreux témoignages : j’avais à cœur de demander des nouvelles de mes patients systématiquement quelques jours après.

En avril 2020, j’étais moi-même atteinte : énorme fatigue et grosse dyspnée sans aucun autre symptôme. Très bizarre. J’ai pris ce traitement du Pr Raoult et je n’ai eu besoin que d’une semaine d’arrêt !

J’ai constaté alors les mesures sanitaires idiotes que pourtant tout le monde a acceptées facilement : masque seul dans la rue, seul en forêt, plage dynamique, contrôles et verbalisations iniques, fermetures des rayons « non essentiels », auto-attestation pour sortir son chien, droit de manger assis et non debout, etc.

« C’est bien la première fois qu’on exige d’un médecin de ne pas voir ses malades et de ne pas les soigner ! »

Le Média en 4-4-2 : Vous faites donc partie des rares médecins à avoir décidé de faire leur boulot en soignant vos patients atteints du Covid, contrairement à ce que préconisaient les autorités… Avez-vous eu des soucis pour cela ?

Véronique Rogez : Je ne pouvais pas laisser mes patients avec du Paracétamol et attendre de ne plus pouvoir respirer pour faire le 15, comme conseillé ; ils arrivaient donc trop tard à l’hôpital et se retrouvaient en réanimation. En effet, le premier Covid du printemps 2020, pouvait être grave et décompenser vers le septième jour.

Le suivi de nos patients et de leurs symptômes étaient donc primordial : c’est ainsi que je conçois la médecine et le soin. La liberté de prescrire, pour un médecin, est inscrite dans le Code de déontologie : article 8, et c’est bien la première fois qu’on exige d’un médecin de ne pas voir ses malades et de ne pas les soigner !

En 2020 , c’est surtout l’Hydroxychloroquine, associée à un antibiotique, qui a été utilisée (à noter que le Pr Raoult utilisait ce médicament dans les infections pulmonaires avant le Covid, qu’il était en vente libre sans ordonnance encore en janvier 2020, puis classé comme un toxique par Mme Buzin, et qu’il est consommé par des milliards de personnes en prévention du paludisme) ; puis en 2021, on a utilisé aussi l’Ivermectine, médicament aussi très connu, très peu onéreux et avec très peu d’effets secondaires. Pour pouvoir mettre sur le marché les « vaccins», fin 2020, en autorisation conditionnelle, il fallait qu’il n’y ait pas de traitement médical efficace, d’où cette nécessité de ne pas soigner ?

Bien sûr, moi, sur le terrain, ce que je voyais, c’est l’efficacité et la très bonne tolérance : je garde tous les témoignages, si besoin, même si le Conseil de l’Ordre refuse d’en entendre parler, puisque non spontanés selon lui. Comme tous les médecins qui ont soigné, nous avons été dénoncés par la CPAM au Conseil de l’Ordre, sans être prévenus par celle-ci, avec un respect du secret médical qui laisse à désirer ; du jamais-vu non plus. Certains conseils départementaux ont refusé cette « chasse aux sorcières », tout à leur honneur, mais pas le mien. J’ai donc été convoquée en septembre 2022 et reçue dans des conditions indignes ; ils ont décidé de porter plainte contre moi auprès de la Chambre disciplinaire régionale et je suis dans cette attente. Le meilleur argument imparable que je puisse fournir : je demande à la CPAM, qui a accès à toutes les données, d’enquêter sur mes patients et de constater que les décès et les hospitalisations sont quasi nuls !

« J’ai donc décidé d’entrer en résistance, de désobéir à l’État et de le payer cher »

Le Média en 4-4-2 : Après avoir osé soigner vos patients, vous avez récidivé en critiquant un « vaccin » en phase expérimentale, administré souvent sous la contrainte et sans l’accord libre éclairé des injectés. Quels ennuis avez-vous eu pour cela ?

Véronique Rogez : La réponse est en fait incluse dans votre question ! Comme pour le traitement qui fut interdit, le résultat des tests qu’on ne recevait plus, nous avons été complètement dépossédés de la gestion de la vaccination. Un vaccin est un acte médical avec une indication, une évaluation de la balance bénéfice-risque, un consentement libre et éclairé et un suivi des éventuels effets secondaires. Il est regrettable que, en fin de carrière, on doive se justifier et dire qu’on n’est pas anti-vaccin ! Terme qui nous poursuit pourtant dans tous les médias et cela dès le titre !

J’ai ainsi des patients qui se sont précipités contre mon avis se faire vacciner alors qu’ils venaient de faire le Covid, d’autres qui venaient en consultation pour des effets secondaires (que j’ai déclarés) alors que je ne savais pas qu’ils étaient vaccinés, d’autres patients très à risque qui « n’avaient pas l’âge » : je me souviens d’un patient obèse et diabétique mal équilibré se faire refuser au centre de vaccination car il avait 69 ans et seuls les plus de 70 ans y avaient accès ! Et bien sûr aussi des patients, qui avaient l’obligation vaccinale, venir en pleurant de désespoir dans mon cabinet

J’ai tout de suite constaté que ce « vaccin sûr et efficace » n’était ni vaccin — l’ANSM explique très bien qu’il est en phase expérimentale —, ni sûr – avec tous les effets secondaires que j’ai déclarés – ni efficace : les deux maisons de retraite où j’avais des patients étaient touchées par le Covid après avoir été entièrement vaccinées ! Et mes patients immunodéprimés n’avaient pas d’anticorps : ils se croyaient protégés…

Il est important de préciser que, bien que je sois traitée de complotiste, tout ce que je peux dire ou écrire est entièrement basé sur ce que j’ai vu et constaté. J’ai rencontré des pharmaciens et des médecins m’assurer que ces injections étaient des vaccins ordinaires, vacciner en priorité leurs propres enfants en bas âge ou vacciner avec un vaccin non autorisé pour l’âge de peur qu’il n’y en ait pas assez : c’était la course effrénée vers ce sauveur !

Puis est arrivée cette obligation vaccinale pour les soignants, que je ne pensais pas possible pour les soignants comme moi, c’est-à-dire immunisés suite à l’infection… mais là encore, la science n’existe plus et il faut vacciner des personnes immunisées !

En plein mois d’août est arrivé ce courrier de l’ARS, plein de violence avec des termes comme « obligation, sanctions, justification, contrôles, menaces de sanction pénale et de 6 mois de prison », qui ne font pas partie de mon vocabulaire ni social ni médical surtout envers des médecins sur le front depuis le début de l’épidémie. Cette ARS qui est allée vérifier mon propre statut vaccinal, contre toute éthique de secret médical !

J’ai donc décidé d’entrer en résistance, de désobéir à l’État et de le payer cher : j’ai été suspendue du jour au lendemain le 15 septembre 2021, laissant 1 500 patients sur le trottoir, alors que tant de médecins manquent dans notre pays. Je pensais que mes patients, mes confrères médecins, pharmaciens, labos, radiologues, les autorités comme le maire, allaient réagir… mais non… tous étaient paralysés par la peur, obéissants par ignorance ? Ou retenus de parler par l’appât du gain ?

Notre trépied déontologique – secret médical, liberté de prescription, consentement libre et éclairé – avait volé en éclats. Je ne me tairai pas.

Le Média en 4-4-2 : Vous avez donc été contrainte de fermer votre cabinet et d’abandonner vos 1500 patients à la mi-septembre 2021. Comment s’est passée cette suspension pour vous, personnellement ? Votre cabinet a été reloué nous semble-t-il ?

Véronique Rogez : J’ai eu la faiblesse de penser que, localement pour mon cas, et plus globalement pour tous les médecins concernés, les patients réagiraient, ainsi que les autorités administratives et mes confrères pour ne pas laisser faire une telle injustice en cette période de manque criant de médecins. J’ai donc gardé mon cabinet jusqu’à fin décembre, cela a permis à certains patients de récupérer leur dossier. Puis mon local a été reloué. Mais les réactions locales ont été très peu nombreuses : quelques soutiens qui se sont sentis démunis , mais aussi des réactions négatives de ceux (comme Mme la députée) qui me disaient dangereuse et irresponsable, de ceux qui pensaient que j’abandonnais ma patientèle, n’ayant même pas eu le temps de les prévenir, de ceux qui ne me disaient plus bonjour et changeaient de trottoir, et beaucoup d’indifférence.

J’avais la chance d’être à quelques années de la retraite, ce qui était aussi pour moi une raison supplémentaire d’entrer en résistance, cela avait pour moi un sens de solidarité envers tous ceux qui ne pouvaient pas se le permettre. J’ai donc pris ma retraite anticipée : ma carrière ayant été très hachée (j’ai sept enfants et ai donc fait beaucoup de temps partiel), ma retraite n’est pas astronomique mais au moins, j’ai la conscience tranquille.

Si nul n’est prophète en son pays, j’ai eu par contre beaucoup de messages de soutien de toute la France et même de l’étranger, d’anonymes comme de personnes plus connues, sous forme de cartes postales, de coups de téléphone, etc. très réconfortants et qui m’ont montré que je n’étais pas seule dans ce cas et seule dans ce combat : je remercie toutes ces belles personnes qui m’ont permis de tenir. Il n’empêche que ce fut très dur de ne plus faire ce beau métier de façon aussi violente.

Cet évènement m’a fait connaître des belles humanités, des collectifs, des associations et la solidarité s’est mise en mouvement. Deux ans après, que de belles rencontres ! J’ai pu intervenir dans des manifestations, des conférences, des comités de soutien, des émissions de radio et de télévision ; mon engagement en politique (depuis 2015) a pris tout son sens puisque je partageais totalement l’analyse de la crise sanitaire faite par Nicolas Dupont-Aignan et que tout nous donne raison. la Vérité commence à arriver.

Un an jour pour jour après la suspension et comme si celle-ci ne suffisait pas pour me punir de ma désobéissance, j’ai été convoquée au Conseil de l’Ordre pour avoir soigné mes patients… quelle ne fut pas ma surprise de voir, à mon arrivée, un comité de soutien de 80 personnes ! J’ai pu aussi m’occuper de ma famille puisque deux de mes petits-enfants sont nés peu après la suspension, et j’ai pu ainsi aider mes enfants, c’est un grand bonheur.

Le Média en 4-4-2 : Quelle a été la décision du Conseil de l’ordre à votre encontre ? Y a-t-il eu des suites ? On rappelle que la CPAM vous a signalée car vous avez prescrit de l’Ivermectine…

Véronique Rogez : Le Conseil Départemental de l’Ordre a décidé, suite à mon audition du 14 septembre 2022, de porter plainte contre moi auprès de la Chambre Disciplinaire des Hauts de France pour « pratiques contraires à la déontologie et potentiellement dangereuses », « refus de vaccination », « manquement à la confraternité », « comportement politique cherchant à entraîner une partie de la population à prendre des risques vitaux ». Je suis donc en attente de cette convocation à Lille.

« Seuls 5 à 10 % des effets secondaires seulement sont déclarés »

Le Média en 4-4-2 : Vous êtes donc maintenant en retraite. Avez-vous tout de même des retours de patients « vaccinés » qui se plaignent d’effets secondaires ? D’une manière plus générale, quel bilan faites-vous de cette campagne de vaccination, deux ans et demi après les premières injections ?

Véronique Rogez : Depuis l’arrêt de mon activité, j’ai eu l’occasion de constater un nombre anormal d’effets indésirables : pour ne pas paraître complotiste – même si l’étiquette est sur mon front — je me suis toujours attachée à répertorier ce que je voyais et entendais dans mon entourage proche et dans ma ville. Je pense pouvoir dire, en toute humilité, avoir sauvé trois vies : il suffit d’écouter les plaintes des gens et de les regarder respirer en particulier. Deux de ces personnes faisaient visiblement une embolie pulmonaire et ont été hospitalisées rapidement grâce à mon intervention. Elles ne faisaient pas une dépression, et un covid long comme diagnostiqués par leur médecin. La troisième personne faisait une poussée d’insuffisance cardiaque et non une bronchite comme diagnostiqué. J’ai pu aider certains patients à faire une déclaration d’effets indésirables, mais beaucoup restent dans le déni.

Rien que dans ma ville et dans mon entourage proche, j’ai répertorié une dizaine de cas de mort subite, de nombreux cancers foudroyants (en particulier du pancréas et du cerveau), des récidives de cancers, des maladies neurologiques et auto-immunes, des AVC, des troubles du rythme, etc. Beaucoup ne veulent pas déclarer, prétextant qu’ils ne peuvent pas faire le lien de cause à effet. Il faut insister sur ce point : ce n’est pas à la victime de prouver l’imputabilité. C’est ainsi que seuls 5 à 10 % des effets secondaires seulement sont déclarés. J’ai des témoignages de professionnels de santé qui voient beaucoup d’effets secondaires mais se taisent.

Comme on a pu constater sur les chiffres officiels de l’INSEE, il existe en 2022, une surmortalité non attendue de 53 800 personnes, plus qu’en 2020, année du Covid ; je pense qu’il sera aussi possible de montrer qu’il existe une sur-morbidité anormale depuis 2021 ; je ne suis pas statisticienne mais souhaite ainsi participer à la vérité, car sur le terrain, cela paraît une évidence. Je suis en lien également avec les différentes associations qui aident les patients qui présentent des effets secondaires. Il faudrait aussi une commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur ce sujet.

Depuis deux ans et demi, tout semble nous donner raison, je l’ai constaté sur le terrain depuis le début : le «vaccin» n’empêche pas la transmission (aucun altruisme donc dans le fait de recevoir cette injection), n’empêche pas d’attraper l’infection, présente beaucoup d’effets secondaires en particulier chez les jeunes qui n’ont aucun risque de faire un covid grave. Le seul argument concerne la protection contre les formes graves, qui reste encore à prouver. J’espère que cette injection aura au moins été efficace sur ce point : l’avenir le dira.

Nous en revenons donc sur le postulat de départ : comme pour tout médicament, c’est le bénéfice-risque qui compte. Et l’observation de ce qui se passe sur le terrain, c’est fondamental en particulier pour les maladies infectieuses : nous en sommes exclus.

En plus du bilan médical, qui risque d’être une bombe à retardement, je ferai un bilan comportemental : les gens ont été hypnotisés par la peur et n’ont pas eu – et encore maintenant — un comportement adapté. Ils ont tout accepté sans rien dire – même l’inacceptable… Ils se sont tus : sur la maltraitance des soignants, des enfants, des jeunes et des personnes âgées, sur ces lois liberticides sans aucun sens, sur cette obligation d’accepter un «traitement» encore en expérimentation pour aller boire un pot en terrasse d’un café, et ce déni des effets secondaires.

C’est mon combat actuel, celui de la Vérité sur cette crise.. Je ne suis pas seule.

« Toute la gestion était basée sur la peur. Il n’était plus possible de faire confiance aux politiques, aux médecins de plateaux, aux journalistes »

Le Média en 4-4-2 : Vous nous expliquez avoir l’étiquette « complotiste » collée sur le front : comment le vivez-vous ? D’autant plus, vous avez sans doute également celle « d’extrême-droite » pour votre engagement politique aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan.

Véronique Rogez : Oui, certains évènements mondiaux font resurgir ce mot de complotisme et le Covid en fait partie. J’étais bien loin de ce mot là en début de crise, essayant de faire face et de soigner mes patients au quotidien.

Pour répondre à cette question, j’ai regardé la définition dans le dictionnaire Larousse : « se dit de quelqu’un qui récuse la version communément admise d’un évènement, et cherche à démontrer que celui-ci résulte d’un complot fomenté par une minorité active ». Certes, je veux bien que la première partie de cette définition s’applique à moi : contrairement à tous les médecins de plateau qui se sont exprimés sur un sujet que personne ne connaissait, je n’ai pas de conflit d’intérêt, et, comme je l’écrivais précédemment, je n’ai toujours pris en compte que ce que je constatais dans mon cabinet. Je ne comprends pas comment on a pu gérer une crise sanitaire sans demander aux premières lignes leur vécu. Oui, j’ai été en désaccord avec ce qui était dit sur les plateaux de télé, j’ai constaté que toute la gestion était basée sur la peur. Il n’était plus possible de faire confiance aux politiques, aux médecins de plateaux, aux journalistes.

Cette crise sanitaire nous a imposé une pensée binaire et ceci, dans tous les domaines : on est forcément pro ou anti vax ; pro ou anti science, etc. : toute tentative de penser ou de parler avec plus de nuances, par exemple de parler de bénéfice-risque, d’AMM conditionnelle, est malvenu et nous conduit à des sanctions disciplinaires. J’ai constaté que notre belle devise « Liberté, Égalité, Fraternité » était mise à rude épreuve avec des lois liberticides et de non-sens, une discrimination sans pareille entre les citoyens sur une donnée médicale qui aurait dû rester secrète et une défiance envers les gens allant jusqu’à la délation et à la haine. Et nos concitoyens ont tout accepté sans rien dire (ou presque).

Les étiquettes se collant les unes sur les autres, un journal de l’Oise a réussi l’exploit de mettre dans le même article que j’étais : antivax, complotiste, anti-science, covido-vaccinosceptique, d’extrême-droite. Au droit de réponse que j’ai fait valoir, ils ont pris le droit de le corriger avec des affirmations médicales fausses. Et pourtant, tout le monde a accès aux sites officiels d’informations : ANSM, INSEE, EMA, Euromomo, VAERS, etc, sur lesquels je me base et qui sont loin du complotisme !

Je suis engagée auprès de Nicolas Dupont-Aignan depuis 2015, donc bien avant la crise sanitaire. Il se trouve que je partage entièrement son analyse de la situation et que j’admire son courage et sa constance depuis le début ; ses positions défendant nos libertés fondamentales ne lui ont pas fait que des amis, puisque la peur dominait. C’est un homme courageux et qui met le bien commun avant ses intérêts personnels. Tout lui donne raison maintenant. Je pense aussi qu’il est un des rares hommes politiques qui a compris l’enjeu civilisationnel et le combat à mener pour garder des hommes libres, des hommes égaux , et des hommes fraternels … DLF n’est pas un parti d’extrême-droite ! Comme j’aime à décrire les « suspendus» comme des êtres qui ont « pris de la hauteur » pour analyser la situation et sortir de la boue ambiante, je trouve que Nicolas Dupont-Aignan a su prendre de la hauteur comme un homme politique doit le faire ; si j’ai pu un peu contribuer à cela avec ma situation personnelle, j’en suis très fière et heureuse.

« Détruire l’homéopathie est un argument de ceux qui n’ont plus d’argument. Cela montre bien que la vérité arrive et que tous les moyens sont bons. »

Le Média en 4-4-2 : Vous évoquez cet « article » de l’Oise Hebdo à votre sujet et le qualificatif « d’anti-science » qui a aussi été utilisé car des internautes ont trouvé dans votre bibliothèque « des ouvrages de référence sur l’homéopathie » en zoomant sur une de vos photos. Quelle est votre position sur l’homéopathie ? Comprenez-vous que certains utilisent cette médecine pour vous attaquer ?

Véronique Rogez : Encore un exemple de cette pensée binaire qu’on nous oblige à avoir en étant pro ou anti-homéopathie et donc visiblement pro ou anti-science ?! ! L’homéopathie existe depuis plus de 200 ans et est pratiquée à travers le monde ; le mot homéopathie est écrit sur les vitrines de quasiment toutes les pharmacies ! Pourquoi vouloir faire son procès à l’occasion de cette crise sanitaire ?

C’est une façon complémentaire d’aborder globalement la personne et d’apporter une solution qui n’a pas d’effet secondaire ; beaucoup de maux quotidiens trouvent ainsi un traitement qui permet au médecin de soigner, là où l’allopathe se trouve dans une impasse. Pourquoi donner un antibiotique, qui change le terrain, à un enfant qui fait rhume sur rhume ? Et là encore, c’est l’expérience de terrain, avec un œil de médecin bien formé, qui compte et incite à poursuivre dans cette voie gratifiante tant pour le patient que pour le médecin. J’ai été très surprise qu’on trouve scandaleux d’avoir des ouvrages d’homéopathie sur mon étagère. Mais, c’est le pouvoir des réseaux sociaux de mettre en valeur des opinions de gens qui n’y connaissent rien. Et d’attaquer ainsi les médecins comme moi qu’il faut absolument détruire.

Tout cela, bien que faisant du mal professionnellement, socialement, personnellement, ne m’ébranle pas dans mes convictions. Je pense même que cela me conforte dans le fait que le combat nous dépasse mais vaut la peine d’être mené. Nous sommes envahis de données disant tout et son contraire et je comprends que les gens soient perdus et veulent se sécuriser en attaquant ceux qui résistent à ce flot de mensonges et de pouvoir. Il faut un grand discernement dans ce qu’on vit actuellement, et pour cela « prendre de la hauteur » pour éviter d’être emportés par la vague. Détruire l’homéopathie est un argument de ceux qui n’ont plus d’argument. Cela montre bien que la vérité arrive et que tous les moyens sont bons.

« L’État doit avoir un rôle de protection de la population et non être pourvoyeur de messages de défiance, de peur, de violence »

Le Média en 4-4-2 : En « prenant de la hauteur » justement, comment voyez-vous l’avenir du monde de la santé ? Croyez-vous à une prochaine « catastrophe sanitaire » due à un nouveau virus, comme nous le promettent Bill Gates et l’OMS ?

Véronique Rogez : Comme vous le dites bien dans votre question, il s’agit d’avenir de la santé et non pas d’avenir de la médecine ! La santé n’étant pas seulement l’absence de maladie, mais selon la définition de l’OMS de 1946 et qui n’a pas changé depuis, c’est « un état de complet bien-être physique, mental et social ». Cette définition, au lieu de rester à un individu isolé de son contexte de vie, intègre la question de la société et de l’environnement. Pour rester en forme, nos modes de vie, nos relations sociales et l’influence de notre environnement jouent un rôle primordial. Pour Hippocrate au 5e siècle avant JC, la maladie était un processus corporel sous l’influence de l’air, de l’eau, des lieux où on habite, combiné avec l’alimentation et les habitudes de vie ! C’était déjà la santé durable et l’épigénétique !

The Lancet a publié en 2017 un rapport qui montre que la contamination de l’air, de l’eau, des lieux de travail cause chaque année 9 millions de morts prématurées soit 16 % de l’ensemble des décès dans le monde ! Cela représente trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis ! Nous avons vu avec la crise sanitaire que les comorbidités avaient un rôle fondamental dans la gravité de la covid, en particulier le diabète et l’obésité… Les vraies « épidémies » de notre monde sont le tabac (16 millions de fumeurs en France et 80 000 décès par an), l’alcool, la sédentarité, l’obésité et la mauvaise alimentation… ces trois derniers facteurs étant responsables de 100 000 décès par an. En 2020, on dénombre 11 millions de Français porteurs de maladies chroniques, chiffre qui augmente chaque année, et même 20 millions si on rajoute l’hypertension artérielle et l’obésité. On délivre de plus en plus de médicaments (40 % des Français prennent un médicament tous les jours)… et les gens ne vont pas mieux pour autant… on soigne mais on guérit rarement. Et l’industrie pharmaceutique a-t-elle intérêt à ce qu’on guérisse ?

Le bien-être mental et social compte aussi dans la santé ; ô combien mis à mal pendant cette crise, ces confinements, toutes les mesures liberticides mises en place, tout ce lien social cassé et ce manque de relations ; interdictions de visites, de sorties, fermetures des lieux de rencontre : bars , restaurants, théâtre, cinémas sans justification véritable, obligation de se tenir à distance et de se méfier de l’autre ! L’autre étant devenu un danger, activités sportives supprimées alors qu’elles sont fondamentales pour notre santé ! Attention alors à notre dissonance cognitive à force d’entendre en boucle des interdits – autorisés, des mots négatifs pour notre liberté comme restrictions, sacrifices, efforts, difficile, souffrance, épreuves, dépressions, stress, séquelles, rues vides et éteintes, couvre-feux, isolement (et pas seulement chez nos aînés), infantilisation, obligatoires, se protéger, etc… incohérentes et contrastant avec les supermarchés et les transports en commun bondés…

Tout cela instille en nos concitoyens un sentiment de peur, d’autant si ce n’est pas expliqué, est contradictoire et donc ne peut pas recueillir l’adhésion. Il nous faut retrouver notre liberté ! La peur a une fonction : se protéger d’un danger réel et imminent mais elle est devenue irrationnelle faisant prendre de mauvaises décisions par nos dirigeants et nos concitoyens ; et mettant à mal notre santé globale. Il va falloir un jour s’attaquer aux vraies causes des maladies et faire de la prévention et cela dès le plus jeune âge. Il ne s’agit pas là de faire un état des lieux pessimiste de la situation et d’augmenter encore la consommation de médicaments des Français !

Avec Nicolas Dupont-Aignan, nous avons une vision politique de santé globale qui fait partie de l’écologie humaine, tient compte de la globalité de la personne et de ce qui l’entoure. Cette globalité de la santé est une notion qui tient particulièrement à cœur à certains médecins et en particulier aux médecins homéopathes très décriés actuellement, qui soignent un patient et non une maladie. Cette globalité de la santé qui nous fait tenir compte de notre immunité et tout faire pour la stimuler (vitamine D, C, Zinc, bonne alimentation, bon microbiote intestinal). Là encore, on nous oblige à un discours binaire : pro ou anti médecines alternatives ; scientifiques ou charlatans ; si un discernement doit être indispensable sur ces pratiques, surtout actuellement, laissons les médecins formés offrir une palette à leurs patients, pas seulement allopathique.

L’État doit avoir un rôle de protection de la population et non être pourvoyeur de messages de défiance, de peur, de violence dans certains messages publics qui sont punitifs, complexes et parfois discordants et d’infantilisation, d’injonctions ; il doit créer la confiance et non la défiance et donner envie.

L’État doit être promoteur et impulser des politiques mais avec l’adhésion de la population, lui faire prendre conscience qu’elle a sa santé en main dès le plus jeune âge, qu’il faut être acteur de sa santé, ceci avec courage, humilité et bienveillance. Il doit se poser les bonnes questions du pourquoi de cette augmentation des maladies chroniques, décider d’une vraie politique de prévention primaire, bien en amont des 1ers symptômes. Un des défis majeurs de notre époque est la sédentarité : une vraie stratégie doit être développée pour une société plus active ; le sport est un outil de prévention fondamental. A ce sujet, les Jeux Olympiques de 2024 à Paris devront être un tremplin pour développer autour des sportifs, des structures et des collectivités, des actions auprès de la population, des écoles, des entreprises et laisser un héritage immatériel de mieux- être. Ne passons pas à côté de cette opportunité.

La santé au premier plan ? Ou la relation humaine ?
« Une meilleure santé est essentielle au bonheur et au bien-être ; une meilleure santé contribue également de manière importante au progrès économique, puisque les populations en bonne santé vivent plus longtemps, sont plus productives et épargnent plus » OMS 2009.
Nous avons un très bon système de soins mais pas de santé : Nous savons faire le « CURE » mais avons beaucoup de progrès à faire dans le « CARE » qui ne consiste pas seulement à se soigner mais à prendre soin.

« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé » Voltaire
Que ce Covid nous donne l’opportunité de nous projeter vers un avenir de mieux-être, de changer de logiciel et prendre les problèmes à bras le corps : maladies chroniques, santé psychique, prise en charge de nos personnes âgées et de nos jeunes , soins palliatifs .Un avenir de vie et de liberté et non de mort et de soumission.
« Ce n’est pas les médecins qui nous manquent, c’est la médecine »
Et si Montesquieu avait raison ? Il nous manque peut-être des médecins, mais il manque surtout de la médecine !

« Je tiens à saluer la ténacité et le courage de tous les résistants »

Le Média en 4-4-2 : Merci beaucoup pour le temps que vous nous avez consacré ! Nous vous laissons le mot de la fin.

Véronique Rogez : Comme dit le Pr Raoult, je ne suis pas Madame Soleil et je ne crois rien. Il ne s’agit pas de croyance mais d’observation. Si nous détruisons sans arrêt l’équilibre de la nature par une fuite en avant et la recherche de profits et de pouvoirs, il n’est bien sûr pas impossible qu’un virus en profite. Mais, comme je le disais précédemment, il y a beaucoup d’autres enjeux !

Je voulais vous remercier de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer sur cette crise et sa gestion. Je tiens à saluer la ténacité et le courage de tous les résistants, de ceux qui n’ont pas pu aller jusqu’au bout à cause de contingences familiales bien naturelles, auxquels je pense beaucoup et que j’associe dans mon combat, de ceux qui nous soutiennent, de ceux qui se réveillent en voyant tous les effets secondaires qui les entourent et que nous accueillons sans jugement.

Ces suspendus, même si on les a un peu oubliés, restent un symbole de la non-corruption, du combat pour la vérité et montrent au monde que l’humain doit être placé au centre de nos préoccupations ; nous ne voulons pas d’une humanité de contrôle, de discriminations sur une donnée médicale, de divisions, de mensonges et d’intérêts financiers. C’est un combat civilisationnel que nous vivons et qui est loin d’être terminé. Je suis remplie d’espérance pour l’avenir et je sais que nous sommes dans le bon combat : je ne regrette pas ce choix. Il y a parfois dans la vie des certitudes et des forces nécessaires pour assumer ces certitudes.

Propos recueillis par Le Média en 4-4-2

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