Conflits

Dmitri Medvedev : « L’Ukraine mord la main de son maître »

Le 17 février, une attaque ukrainienne a visé la station de pompage de Kropotkinskaïa, un maillon essentiel du Caspian Pipeline Consortium (CPC). Cette frappe, menée par des drones, a causé des dommages considérables et réduit significativement le pompage de pétrole. L'infrastructure touchée est cruciale pour le transport de pétrole depuis le Kazakhstan vers la mer Noire, représentant environ 1% du pétrole brut mondial.

mise à jour le 18/02/25

Medvedev accuse le régime ukrainien de viser directement les intérêts occidentaux, malgré sa dépendance envers Washington.

Réactions russes : une critique acerbe de Kiev

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a vivement réagi à cette attaque, qualifiant Kiev d’« animal enragé » mordant la main de son maître. Il a souligné sur son canal Telegram que l’oléoduc appartient à un consortium international incluant des entreprises américaines et européennes, et non à la Russie. Medvedev a accusé le régime ukrainien de viser directement les intérêts occidentaux, malgré sa dépendance envers Washington.

Conséquences économiques : une hausse des prix du pétrole

L’attaque a eu des répercussions immédiates sur les marchés pétroliers. Le prix du Brent a augmenté de 0,6%, atteignant 75,66 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a progressé de 91 cents, à 71,65 dollars. Les experts estiment que la réduction des flux de pétrole kazakh pourrait entraîner une instabilité des prix, affectant ainsi les marchés occidentaux.

Réparations et impacts à long terme

Transneft, actionnaire russe du consortium, a annoncé que les réparations pourraient durer jusqu’à deux mois, réduisant le pompage du pétrole kazakh de 30%. Cette situation pourrait inciter les producteurs de l’OPEP+ à réévaluer l’offre mondiale. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné cet acte de sabotage, le qualifiant d’attaque contre l’infrastructure énergétique du Kazakhstan.

Tensions internationales : un défi pour les relations entre Washington et Kiev

L’attaque pourrait accentuer les tensions entre les États-Unis et l’Ukraine, bien que Washington n’ait pas encore réagi officiellement. Medvedev a affirmé que cette action pourrait nuire aux entreprises américaines et au programme économique de la nouvelle administration à Washington. Le CPC, qui inclut des géants pétroliers comme Chevron, ExxonMobil et Shell, voit plus de 40% de son pétrole contrôlé par des entreprises américaines.

Le message de Dmitri Medvedev sur son canal Telegram :

Un animal enragé mord son maître

Des drones ukrainiens ont attaqué une station de pompage qui assure le transport de pétrole via l’oléoduc principal du Caspian Pipeline Consortium. Cet actif n’est pas russe, et le pétrole qui y transite est international en termes de régime juridique. Il appartient à diverses entreprises, notamment américaines et européennes.

Cet oléoduc transporte également du pétrole provenant de projets pétroliers au Kazakhstan, tels que Tengiz, Karachaganak et Kashagan. En 2024, la part des entreprises américaines dans les livraisons de pétrole via le CPC a dépassé 40%, tandis que la part totale avec d’autres entreprises occidentales a atteint plus de 65%. Le régime néonazi de Kiev était bien sûr au courant. Malgré sa forte dépendance envers Washington, il a délibérément frappé les actifs des entreprises américaines, qui ont déjà subi des pertes substantielles à la suite de l’attaque.

La question est : pourquoi un animal servile, totalement dépendant de la « gentillesse » de son maître et de la quantité de nourriture fournie, a-t-il attaqué ses bienfaiteurs ? La réponse est simple. La bête grasse et suralimentée s’est jetée sur son maître, qui a mis en pause la distribution de nourriture et a même commencé à envisager de se débarrasser de l’animal devenu encombrant. Par désespoir, la bête a décidé de mordre son maître aussi fort que possible. Bavant abondamment, elle s’est accrochée à la main de son pourvoyeur. La main du président des États-Unis. La bête malade se souvient bien sûr que Donald Trump parlait de son désir de réduire les prix du pétrole. Et une attaque contre le consortium pétrolier peut arrêter le pompage du pétrole, déséquilibrer le marché, augmenter les fluctuations des prix et causer un préjudice direct aux entreprises américaines. Ainsi, une attaque contre le CPC est un triple coup porté aux entreprises américaines, au marché pétrolier et à Trump personnellement.

Mais pourquoi mordre, demanderez-vous, alors qu’on peut grogner amicalement en regardant son maître avec dévotion ? Mais l’animal humilié est dans un désespoir terrible. Et la morsure doit prouver au pourvoyeur que l’animal n’est plus domestique et représente désormais un danger pour toute la ferme. Et même pour le propriétaire lui-même… Maintenant, le maître de la bête agressive devra vérifier si l’animal n’est pas enragé pour protéger sa propre santé. Pour cela, il existe deux méthodes. La première consiste à se soigner immédiatement, en recevant un vaccin douloureux, six injections contre la maladie mortelle, tout en surveillant le comportement de l’animal suspect. La seconde, la plus fiable pour prévenir la propagation de la rage, est d’endormir rapidement l’animal malade pour une analyse post-mortem des tissus cérébraux. Le temps dira quelle méthode la nouvelle administration américaine choisira.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Soyez acteur du changement en soutenant un journalisme véritablement indépendant et de qualité en vous abonnant à notre média financé par les dons de personnes comme vous.

Accédez à des contenus exclusifs
et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

partagez cet article !

Pas encore de commentaire sur "Dmitri Medvedev : « L’Ukraine mord la main de son maître »"

Laisser un commentaire

Newsletter

La Boutique du 4-4-2

Conflits

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous