
La révolution néolithique à l’ère industrielle
L’agriculture, pilier de l’évolution humaine, a permis aux chasseurs-cueilleurs de se sédentariser. Mais depuis, les céréales comme le blé, le maïs et le riz sont devenues des biens stratégiques, contrôlés par des géants de l’agrochimie. Ces entreprises, à l’origine spécialisées dans la chimie ou la pharmacie, dominent désormais 75 % du marché des semences et des produits phytosanitaires. Leur pouvoir s’étend des champs aux assiettes, avec des conséquences dramatiques pour la biodiversité et l’autonomie des agriculteurs.
Un système verrouillé
Les semences hybrides et transgéniques, souvent stériles, rendent les agriculteurs dépendants des achats annuels. Pire, ces graines sont conçues pour être utilisées avec des engrais et pesticides spécifiques, verrouillant encore davantage le système. La standardisation des cultures et la monoculture ont réduit la diversité génétique, mettant en péril les variétés anciennes. Des initiatives comme la « révolution verte » de Bill Gates en Afrique ont aggravé la situation, endettant les fermiers et renforçant le contrôle des multinationales.
L’avenir incertain de l’agriculture
Avec 60 % des semences certifiées contrôlées par des fonds d’investissement, l’agriculture mondiale est de plus en plus financiarisée. Les géants de l’agrochimie, soutenus par des lobbys puissants, influencent les réglementations et verrouillent le marché. Face à ce modèle centré sur le profit, la question de l’autonomie alimentaire et de la préservation du vivant reste entière. Sans changement radical, l’humanité risque de perdre le contrôle de son alimentation.
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