
Jon Voight, né le 29 décembre 1938 à Yonkers dans l’État de New York, est un scénariste, réalisateur, producteur et acteur américain. Ses grands-parents paternels, George et Nellie Voytka, étaient slovaques ; ses grands-parents maternels, Joseph Kamp et Margaret Franz, étaient des immigrés allemands. Son père, Elmer Voytka, a changé son nom pour devenir Elmer Voight ; c’était un golfeur professionnel et sa mère, Barbara, s’occupait de ses trois fils.
Jon Voight grandit à New York et fréquente l’Archbishop Stepinac High School de White Plains où il commence à s’intéresser à la comédie. Une fois diplômé, il étudie l’art à l’Université catholique de Washington. Il part ensuite pour New York en 1960 afin de poursuivre une carrière d’acteur.
Jon débute à Broadway dans une comédie musicale, « The Sound of Music » (La Mélodie du bonheur, 1959). Mais il connaît vraiment le succès avec son rôle de gigolo en herbe, Joe Buck, dans le film de 1969 « Midnight Cowboy », réalisé par John Schlesinger, pour lequel il reçoit quatre récompenses dont celle du meilleur espoir masculin aux Golden Globes. Nominé pour un Oscar pour ce rôle, il devient une véritable star des années 70. Il tourne alors dans le film « Délivrance » (1972), réalisé par John Boorman avec Burt Reynolds, puis dans le long métrage « Coming Home » (1978) d’Hal Ashby, aux côtés de Jane Fonda et Bruce Dern. Il remportera avec ce film le Prix de l’interprétation masculine à Cannes et l’Oscar du meilleur acteur. Ensuite, il partage l’affiche avec Faye Dunaway et le jeune Ricky Schroder dans « The Champ » (1979) réalisé par Franco Zeffirelli. Il joue également dans des films grand public comme « Runaway Train » en 1985, « The Rainbow Warrior » en 1993, « Heat » en 1995, « Mission : Impossible » en 1996, « The Rainmaker » en 1997 et « Enemy of the State » en 1998. Sa carrière se poursuit tout au long des années 2000 avec des rôles dans « Ali » et « Pearl Harbor » en 2001, et il prend un rôle régulier dans la série télévisée « Ray Donovan » de 2013 à 2020.
L’envers du décor hollywoodien : un père absent et égoïste
Jon Voight s’est marié pour la première fois en 1962 avec l’actrice Lauri Peters qu’il a rencontrée sur la production de « The Sound of Music ». Ce mariage sera de courte durée puisqu’ils divorceront en 1967. Jon se remarie en 1971 avec Marcheline Bertrand. Marcheline tombe enceinte de leur premier enfant, James Haven, en 1973, puis d’Angelina en 1975, mais le couple se sépare en 1976. Angelina en voudra beaucoup à son père, lui reprochant d’avoir abandonné sa mère alors qu’elle venait à peine de naître. Elle accusera même son père d’avoir trompé sa mère alors qu’ils étaient encore ensemble, ce qui serait la véritable raison du divorce.
Marcheline avait seulement 26 ans au moment de la séparation et elle fut contrainte de s’occuper seule de ses deux enfants, abandonnée par un homme célèbre qui préférait les paillettes et le glamour d’Hollywood à une vie de famille. Comble de l’indécence, Jon Voight, en compagnie de sa nouvelle compagne Stacey Pickren, obtient en 1979 l’Oscar du meilleur acteur pour le film « Coming Home », mais il n’a pas daigné inviter son ex-femme et leurs enfants qui ont regardé la cérémonie dans le salon du foyer familial. Angelina Jolie et James Haven seront longtemps en conflit avec leur père en raison de la façon dont il a traité leur mère, ce qui explique aussi pourquoi ils ne portent pas le nom de famille paternel.
Démocrate puis ardent défenseur de Donald Trump
Au départ, Jon Voight est plutôt de sensibilité démocrate ; c’est pourquoi il soutient John Fitzgerald Kennedy au moment de l’élection présidentielle de 1960. Son assassinat en 1963 le bouleverse. Il est à l’époque farouchement opposé à la guerre au Vietnam, et il soutient avec Jane Fonda le mouvement de Salvador Allende au Chili. Ainsi, il apporte de nouveau son soutien au candidat démocrate à l’élection de 1972. Toutefois, après le départ des soldats américains du Vietnam et les violations des droits de l’homme par les Vietcongs, Jon reconsidère ses convictions. Il change totalement d’opinion politique en 2007 en soutenant George W. Bush qui est assailli par les critiques et appelle à voter Rudy Giuliani lors des primaires républicaines de 2008, arguant que ce dernier avait rendu la ville de New York plus sûre. Après sa défaite aux primaires, Voight apporte son soutien à John McCain. Plus tard, en 2012, Voight soutiendra Mitt Romney face à Barack Obama.
À partir de 2016, Jon Voight appelle à voter pour Donald Trump. Jusqu’à aujourd’hui, il est l’un de ses soutiens les plus fervents et indéfectibles, n’ayant pas hésité à dénoncer la fraude électorale lors des élections présidentielles américaines de 2020. Un autre aspect important dans l’engagement politique de Jon Voight est son philo-sémitisme. En effet, l’acteur est un fervent défenseur de l’État d’Israël où il se rend plusieurs fois. En 2009, il critique Jane Fonda pour son soutien aux Palestiniens et accuse même Barack Obama de faire la promotion de l’antisémitisme. Il traite également sa propre fille de « stupide » pour ses actions humanitaires auprès des Palestiniens. Son engagement va même plus loin puisqu’il soutient le mouvement Habad-Loubavitch et fait, dans une vidéo, la promotion des 7 lois noahides (vidéo sur le compte X de Claire Gabriel). De surcroît, dans une autre vidéo datant de 2023 (voir ci-dessous), l’on aperçoit Benjamin Netanyahu déclarer : « Nous (comprenez l’État d’Israël) n’avons pas meilleur ami que Jon Voight ». Quoi de plus normal me direz-vous, dans ce petit monde d’Hollywood où, que l’on soit progressiste ou conservateur, il est préférable de bien s’entendre avec Israël.
Les trois mousquetaires du roi Donald
Comme annoncé dans notre article, Trump a décidé de nommer ses « trois mousquetaires », Mel Gibson, Sylvester Stallone et Jon Voight, ambassadeurs de la présidence à Hollywood. Mais il ne les a pas choisis au hasard. Même si Voight, aujourd’hui âgé de 86 ans, est à mon sens moins célèbre que les deux premiers acteurs, ce sont tous trois des stars planétaires multi-récompensées, et qui ont toujours soutenu Donald Trump contre vents et marées.
En effet, Jon Voight ne tarit pas d’éloges sur Trump. Il déclarait notamment lors d’un meeting de Trump à la Capital One Arena : « Quel honneur d’être parmi vous » aux militants trumpistes ou encore « Trump va sauver le plus grand pays au monde, la belle Amérique » et « Je suis fier d’appeler le président des États-Unis mon ami mais aussi votre ami, mon héros et votre héros ! ». Très actif sur son compte X, il a également publié de nombreuses vidéos en faveur de Trump. On aurait pu croire qu’en 2024, dans une Amérique à la pointe du wokisme et de l’antiracisme, la Génération Z et les progressistes auraient envoyé au tapis ces vieux loups de mer ; mais l’histoire n’est jamais linéaire et contrairement à ce que l’on veut nous faire croire dans les médias mainstream, les jeunes font peut-être la tendance sur les réseaux sociaux mais derrière ce sont toujours les vieux mâles blancs de plus de 50 ans qui tirent les ficelles.
L’on dit souvent : le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas ; je dirai à mon tour : le XXIème siècle sera patriote ou ne sera pas ! Or, pour inspirer à nouveau le patriotisme aux Américains et au reste du monde, quoi de plus redoutable que la plus efficace machine de soft-power au monde, j’ai nommé « Hollywood » !
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