
« Un apaisement constructif » en question
Emmanuel Macron a appelé au « retour à la paix, au calme, à la sécurité », affirmant que c’était « la priorité des priorités ». Il a également promis que des décisions seraient prises et des annonces faites à l’issue de sa visite. Cependant, le chef de l’État a exclu tout « retour en arrière » institutionnel, une position qui risque de ne pas satisfaire les indépendantistes.
Devant des élus locaux à Nouméa, le président a plaidé pour une « solution » politique, tout en insistant sur le fait que l’apaisement ne pouvait pas signifier ne pas respecter l’expression populaire qui s’est déjà exprimée lors des trois référendums. Il a également souligné la nécessité de remettre toutes les parties prenantes autour de la table, une tâche qui s’annonce ardue…
« Un apaisement sans retour en arrière »: les premiers mots d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie pic.twitter.com/BODamBg1xj
— BFMTV (@BFMTV) May 23, 2024
Un maintien de l’ordre sous haute surveillance
Emmanuel Macron a assuré que les quelque 3000 membres des forces de sécurité déployés en Nouvelle-Calédonie resteraient « aussi longtemps que nécessaire, même durant les Jeux olympiques et paralympiques » de Paris. Une décision qui témoigne de la gravité de la situation, mais qui pourrait également alimenter les tensions.
Le président de la République s’est dit plutôt défavorable à une prolongation de l’état d’urgence au-delà de la date limite de lundi 27 mai, qui nécessiterait une loi. Cependant, il a averti que l’État d’urgence ne serait pas levé tant qu’il y aurait des barrages, une position qui risque de ne pas apaiser les esprits.
Visite express de Macron en Nouvelle-Calédonie
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Une visite critiquée
La visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie a été vivement critiquée par (presque) tous les bords politique.
Manon Aubry, députée européenne, a par exemple qualifié Emmanuel Macron d’agent du chaos. Selon elle, la situation en Nouvelle-Calédonie ne se règlera pas par la brutalité. Elle a appelé le président de la République à retirer le projet de loi constitutionnelle qui a, selon elle, « mis le feu aux poudres », et à ramener toutes les parties prenantes autour de la table pour trouver une porte de sortie à la crise.
Le 1er signe d’apaisement que j’attends de la part d’Emmanuel Macron est le retrait du projet de loi imposé de force, qui a fait voler en éclat 35 ans de paix civile en Nouvelle-Calédonie.
Il faut aussi entamer une discussion avec toutes les parties prenantes.#UnionPopulaire pic.twitter.com/077n5ZAwCG
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) May 22, 2024
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