
Motaz Azaiza, un témoin de la souffrance à Gaza
Né en 1999 à Gaza, Motaz Azaiza a commencé sa carrière de photojournaliste en 2018. Il a rapidement gagné en popularité sur les réseaux sociaux, où il partageait ses clichés et ses témoignages sur la vie quotidienne dans la bande de Gaza. En octobre 2023, il a couvert le conflit entre Israël et le Hamas, documentant les destructions et la souffrance des habitants de Gaza, confinés dans l’enclave par l’armée israélienne. Dans une interview accordée à Courrier international en mars, il confiait son désarroi face à la situation : « Les gens à Gaza sont extrêmement désespérés. Dans les rues, les chats et les chiens dévorent les cadavres. J’ai tout montré, et rien n’a changé. »
La jeunesse du monde entier a décidé de mettre en lumière la liberté de la presse en décernant le #PrixLiberté 2024 à @azaizamotaz9 !👏🕊️
Cet après-midi, c’est sous les applaudissements de 4 000 jeunes, que le journaliste palestinien s’est vu remettre le trophée du Prix Liberté. pic.twitter.com/Llv61Ocptd
— Région Normandie (@RegionNormandie) June 4, 2024
Un Prix Liberté « controversé »
Le choix de Motaz Azaiza pour le Prix Liberté 2024 a suscité la colère des députés sionistes de la majorité présidentielle, qui ont adressé une lettre de protestation à la région Normandie. Selon eux, le photojournaliste palestinien ne remplit pas les critères pour se voir récompenser par un tel prix et n’incarne pas les valeurs portées par les organisateurs et partenaires de ce prix (sic). Ils l’accusent notamment d’être un « sympathisant du Hamas », de ne pas avoir condamné une attaque terroriste et de propager des « fake news » pour discréditer les soldats israéliens. Des associations israélites normandes ont également demandé que le prix soit retiré à Motaz Azaiza.
Nous, Députés de la majorité présidentielle et membres du Groupe d’études @AssembleeNat Lutte contre #Antisemitisme, protestons fermement contre la remise du #PrixLiberté2024 de la Région Normandie à M.Motaz Azaiza, sympathisant du #Hamas #Normandie #Justice #DDay pic.twitter.com/wc38Br8BxG
— Constance Le Grip (@ConstanceLeGrip) June 4, 2024
Motaz Azaiza dénonce une campagne de diffamation
Face à ces accusations, Motaz Azaiza a réagi sur ses réseaux sociaux, dénonçant une campagne de diffamation menée par des sionistes qui cherchent à le faire passer pour un terroriste et à annuler le Prix Liberté qui lui a été décerné. Il rappelle qu’il a risqué sa vie pour témoigner de la situation à Gaza et que son travail de photojournaliste a été salué à de nombreuses reprises. Il affirme également qu’il n’a jamais soutenu le Hamas et qu’il est favorable à une solution pacifique du conflit israélo-palestinien.
Hen, it is clear that individuals like you who use intimidation and smear tactics do not want to hear the truth. Your extremist government simply fears a world that has begun to see the realities of Israel’s apartheid, occupation and terrorism against Palestinians. Those who… https://t.co/R8AV0SIGsZ
— MoTaz (@azaizamotaz9) June 5, 2024
Le Prix Liberté, une récompense pour la défense des droits humains
Créé en 2017 par la région Normandie, le Prix Liberté a pour objectif de récompenser chaque année une personne ou une organisation qui s’est illustrée dans la défense des valeurs de liberté et des droits humains. Les lauréats sont choisis par un vote de jeunes âgés de 15 à 25 ans, issus de différents pays du monde. Parmi les précédents lauréats figurent notamment l’avocate et militante des droits humains iranienne Nasrin Sotoudeh, le journaliste et défenseur de la liberté de la presse saoudien Jamal Khashoggi (à titre posthume) et l’ONG française SOS Méditerranée. Le Prix Liberté est doté d’une récompense de 25 000 euros, qui doit permettre au lauréat de poursuivre son engagement en faveur des droits humains.
La France LICRAtisée et occupée par un pays au régime néonazi appelé Israël !