Histoire

Le génocide vendéen : comment la Révolution française aurait inventé le totalitarisme moderne

L’histoire officielle de la Révolution française a longtemps minimisé, voire ignoré, l’un de ses épisodes les plus sombres : le génocide vendéen. Entre 1793 et 1796, la République française aurait planifié et exécuté l’extermination systématique de la population vendéenne, coupable de résister à l’idéologie révolutionnaire. Selon l'historien Reynald Secher, ce crime de masse constitue la matrice des totalitarismes du XXᵉ siècle, de l’URSS stalinienne à l’Allemagne nazie.

mise à jour le 27/03/25

Le génocide vendéen rappelle une vérité glaçante : le totalitarisme naît toujours au nom du « progrès ».

1793-1796 : La mécanique d’un génocide

Contrairement à la version officielle d’une simple guerre civile, les recherches de l’historien Reynald Secher démontrent une planification étatique. Les lois des 1ᵉʳ août, 1ᵉʳ octobre et 7 novembre 1793 ordonnent l’anéantissement des Vendéens « pour ce qu’ils sont ». Les méthodes ? Gazage, noyades (dont celles de Nantes et Angers), incendies de villages, guillotine et exploitation économique des cadavres (dents, cheveux, graisse). Un proto-système industriel de mort, préfigurant les camps nazis.

Une république totalitaire avant l’heure ?

Le Comité de Salut public, dirigé par Robespierre et Carnot, a institutionnalisé la Terreur. La Convention a voté ces massacres, légitimant un meurtre de masse démocratique. « C’est le peuple qui décide d’exterminer une partie de lui-même », souligne Reynald Secher. Cette logique – déshumaniser l’ennemi pour justifier son élimination – sera reprise par Lénine, Staline et Hitler.

La Vendée, laboratoire des crimes du XXᵉ Siècle

Lénine, étudiant la Révolution française, qualifiait les opposants de « Vendéens ». Soljenitsyne voyait dans la résistance vendéenne « une lumière dans la nuit » du totalitarisme soviétique. Pour Reynald Secher, la mécanique est identique :
1. Idéologie : Créer un homme nouveau en éradiquant les traditions (religion, identité).
2. Loi : Instrumentaliser le droit pour exclure et tuer (exemple : non-vaccinés pendant le Covid).
3. Mémoricide : Effacer les traces pour éviter les jugements de l’Histoire.

Le mémoricide : une arme politique actuelle

La France n’a jamais reconnu ce génocide. Les manuels scolaires ignorent la Vendée ; les rues célèbrent encore des bourreaux comme Turreau. « C’est comme si Israël donnait le nom d’Hitler à une avenue », s’indigne Reynald Secher. Ce déni persiste car la République se considère héritière des valeurs de 1789, incapable d’en critiquer les excès.

Résister à l’oubli

Des lieux comme le Prieuré Saint-Pierre-ès-Liens (La Chapelle-Basse-Mer) ou le Puy du Fou luttent contre l’amnésie. « La liberté exige de regarder l’histoire en face », conclut Reynald Secher. Alors que les démocraties vacillent face aux nouveaux autoritarismes, le génocide vendéen rappelle une vérité glaçante : le totalitarisme naît toujours au nom du « progrès ».

Un panier de crabes plus qu’un État totalitaire

Un État totalitaire n’a qu’un parti unique, n’admettant aucune opposition organisée, exerçant une mainmise sur la totalité des activités de la société. La définition de la République par Reynald Secher ne tient pas compte des divisions entre Girondins et Montagnards au sein de la Convention. Hérault de Séchelles, détesté par Robespierre a été accusé par Saint-Just de trahir la révolution au profit de l’Autriche. Il a tenté de passer pour un bon révolutionnaire en encourageant les noyades de Carrier à Nantes.

De nombreux conventionnels ont dénoncé des mesures qu’ils avaient eux-mêmes approuvées. Le 8 février 1794, Carrier est convoqué par Robespierre et le Comité de Salut public à Paris pour répondre de ses actes commis en Vendée. Maximilien Robespierre représentait un danger pour les potentats locaux qu’étaient les Fouché (massacres de Lyon), Tallien (massacres de septembre), Carrier (massacres de Vendée). Ils assassineront Robespierre le 27 Thermidor an II.

Pour une analyse historique, voir Thermidor et la fin de la Montagne (juin 1794-mai 1795).

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