Moderniser le documentaire ?
La série se présente comme une tentative de moderniser le documentaire historique. Cependant, la réalisation est catastrophique. Les reconstitutions sont épouvantables, avec des costumes et accessoires de mauvaise qualité, et une mise en scène désastreuse. Le concept, emprunté à la télévision danoise, n’apporte rien de nouveau. Tomer Sisley, franco-israélien, fervent soutien de la cause sioniste et qui a sans doute avalé l’ensemble du budget avec son salaire, ne parvient pas à sauver l’ensemble.
Vercingétorix contre César : un roman national classique
Le premier épisode, consacré à Vercingétorix contre César, reprend les clichés du roman national. Le récit des Gaulois contre les Romains est classique et ne propose aucune nouveauté. Les quelques tentatives de modernisation, comme l’évocation de l’homosexualité chez les Gaulois, sont maladroites et ne suffisent pas à déconstruire le roman national.
Clovis, premier roi chrétien : une conversion simpliste
L’épisode sur Clovis est également décevant. La conversion de Clovis est abordée de manière simpliste, sans explorer les véritables raisons politiques et religieuses. Les anecdotes, comme l’histoire d’amour entre un guerrier franc et une Syrienne, sont ridicules et ne servent qu’à ajouter une touche idéologique maladroite.
Le verdict : un échec cuisant
La série échoue à déconstruire le roman national et à apporter une vision moderne de l’histoire de France. Les critiques sont unanimes : même les partisans d’une histoire plus progressiste sont déçus. Quoi d’étonnant ? La série a utilisé des conseillers de Secrets d’histoire de Stéphane Bern (Matthieu Poux, Bruno Dumézil, Geneviève Bührer-Thierr, Claude Gauvard et Nicolas Le Roux). Malgré leurs cursus universitaires respectables, ils n’ont produit que des récits classiques, avec quelques ajouts idéologiques maladroits. Ils ont fait ce qu’on leur demandait. Le résultat est lamentable, ni fait ni à faire.
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