Dans le quartier juif d’Anvers, le réseau de caméras de surveillance a été perfectionné et serait « probablement le plus dense du pays ». Le quotidien De Standaard révèle que ce dispositif, censé protéger la communauté juive contre la menace terroriste, sert aujourd’hui à détecter les infractions aux mesures anti-Covid et à justifier des amendes.
« Ces rues font à tout moment l’objet d’une forte menace terroriste »
Le récit du Standaard remonte à la fin 2013. À l’époque, raconte le quotidien belge, « la ville d’Anvers a décidé de renforcer la sécurité dans le quartier des diamantaires en installant des dizaines de nouvelles caméras aux abords d’environ 70 édifices juifs, dont des synagogues ». Le bourgmestre expliquait alors que « ces rues font à tout moment l’objet d’une forte menace terroriste ».
À chaque fois, le réseau de caméras de surveillance a été renforcé
En mai 2014, le musée Juif de Bruxelles était visé par un attentat. Puis vinrent les attentats de Paris et de Bruxelles, en novembre 2015 et mars 2016. À chaque fois, le réseau de caméras de surveillance a été renforcé, « de sorte que le quartier est probablement devenu le lieu le plus surveillé de tout le pays ».
Ce large réseau de caméras est désormais employé dans le cadre de la crise sanitaire
Or, comme le révèle l’enquête publiée par le quotidien flamand ce 13 mars, « ce large réseau de caméras est désormais employé dans le cadre de la crise sanitaire pour relever d’éventuelles infractions aux règles sanitaires ».